Édition du mercredi 4 avril 2001
Lionel Jospin refuse d'anticiper sur la décision du Conseil constitutionnel au sujet de la proposition de loi organique inversant les dates des élections présidentielle et législatives de 2002.
Les députés ont adopté en nouvelle lecture, par 296 voix contre 147, la proposition de loi organique
visant à inverser le calendrier électoral de 2002.
''Nous en sommes au stade parlementaire. Je n'ai aucune raison d'anticiper sur l'étape du Conseil constitutionnel.
Terminons la séquence parlementaire et voyons comment elle se conclut'', a déclaré mardi le Premier ministre au cours
d'un entretien avec 15 journalistes de la presse quotidienne régionale.
Les amis politiques de Jacques Chirac, opposés à ce qu'ils considèrent comme une ''manoeuvre'' de Lionel Jospin, misent sur le Conseil
constitutionnel pour retoquer la proposition de loi, qui revenait mardi en nouvelle lecture à l'Assemblée nationale.
Au passage, Lionel Jospin s'est dit ''étonné'' de la position du RPR, ''parti qui se dit héritier du gaullisme'', sur le sujet. ''Si le général de Gaulle
existait aujourd'hui et qu'on l'interrogeait pour savoir si l'élection présidentielle serait un solde des élections législatives ou devrait être l'élection
qui commence la séquence, on n'aurait pas de doute sur sa réponse'', a estimé le Premier ministre, en rappelant qu'il n'avait pas voté pour la
Constitution de 1958.
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